C’est arrivé un 12 octobre.
C’était le 12 octobre 2022 très précisément.
C’était il y a 1 an environ.
C’était l’automne dernier.
« Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone. »
— Paul Verlaine, Poèmes saturniens.
C’est la découverte d’un corps sans vie.
C’était la découverte d’un cadavre sur un banc.
C’était la découverte d’un homme jeune retraité âgé d’environ 68 ans.
C’était la découverte d’une réalité difficile : « Dur, dur d’être en sécurité dehors et d’y survivre… »
« Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure. »
— Paul Verlaine, Poèmes saturniens.
C’est la mort.
C’était la vie.
C’était l’espoir d’une retraire à remplir.
C’était l’espoir d’une vie à embellir.
« Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte. »
— Paul Verlaine, Poèmes saturniens.
C’était la vie.
C’était une vie ardue de travailleur agricole.
C’était également une vie d’européen !
C’est un article publié le jour-même de la mort par « actuPerpignan » : Perpignan : un sans-abri de 68 ans retrouvé mort sur un banc.
C’est un article publié le jour-même de la mort par « L’Indépendant » : Perpignan : un homme sans abri retrouvé mort dans le quartier du Vernet.
Il était d’origine hongroise.
Il vivait dans la « région catalane » depuis plusieurs années.
Il parlait un mélange de français, espagnol et catalan en plus de sa langue natale.
Il demandait depuis plus de 2 ans à avoir un logement.
Il était, pour cela, accompagné par Solidarité Pyrénées.
Mais cela n’aboutissait pas rapidement pour cause, semble-t-il, de difficultés administratives.
« Dis-moi comment tu traites tes vieux et
je te dirai dans quelle société tu vis. »
— Camille Bourdaire-Mignot et Tatiana Gründler.